Le groupe dirigeant de notre organisation s’est réunie le week-end passé et a délibéré sur l’évolution de la situation politique actuelle en Guinée. Conscient de notre désir de vouloir participer à la construction d’un système démocratique solide, nous avons décidé que mettre l’accent excessif sur la course à la présidence est une erreur que nous ne voulons pas commettre. Le pouvoir exécutif est sans doute la récompense la plus importante de la compétition politique dans un régime présidentiel. Toutefois, il apparaît que dans l’esprit de certain de nos candidats, le pouvoir exécutif dépasse et éclipse toutes les autres institutions démocratiques.
Notre volonté de changer pacifiquement la gouvernance actuelle nous oblige à éviter de tomber dans les raccourcis commun à une majorité des politiciens qui utilisent la politisation de l’ethnicité comme un moyen d’accéder au pouvoir au lieu de prouver le bien-fondé de leur programme politique à l’électorat national (voir notre plateforme ici). Actuellement, de manière presque pas voilée, la majorité des partis politiques en course pour la présidence sont en train de rassembler leur base sur le mot d’ordre de la mobilisation ethnique.
Nous avons aussi évaluer les préparations de cette élection sur le plan technique (mise à jour du fichier, capacité en ressources humaine nécessaire pour conduire à un vote transparent), notre organisation a conclu que le temps imparti ne semble pas être suffisant. Conséquemment, nous avons décidé que participer à cette épreuve ne répondrait pas aux aspirations légitimes de nos supporteurs.
Cependant, nous avons aussi décidé que les ressources orientées vers la participation à l’élection présidentielle pourraient être mieux utilisés pour encourager la mobilisation politique de tous les Guinéens pour empêcher le gouvernement actuel de se perpétuer au pouvoir. Nous serons sur le terrain pour participer effectivement à l’effort collectif des Guinéens et Guinéennes pour sauver notre démocratie naissante.
Les enjeux sont clairement définis, nous ne pouvons pas laisser une nouvelle dictature s’installer en Guinée. Un demi-siècle de cette violation de nos droits fondamentaux suffisent.
Finalement, nous en appelons à tous les candidats de se prononcer publiquement qu’il s’opposent à un troisième mandat rejoignant ainsi les 82% de Guinéens qui s’y opposent y compris 70% des membres du RPG.
Patriotisme, Compétence et Intégrité. Pour une Guinée Unie et Prospère.
Dr Abdoulaye Bah.