Le président Alpha Condé s’est prononcé mercredi sur le statut des ‘’opposants’’ détenus à la maison centrale de Conakry dont la majorité est composée de responsables de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo.
Dans un discours prononcé mercredi, alors qu’il présidait l’ouverture des travaux de Guinea Investment Forum à Conakry, le chef de l’Etat guinéen s’en est violemment pris aux organisations de défense des droits de l’homme qui, selon lui, critiquent la Guinée avec des ‘’contre-vérités’’.
« On essaie de critiquer la Guinée. J’ai parlé avec l’ambassadeur de l’Allemagne il y a quelques temps, qui me disait qu’ils sont victimes de la même chose. Dès qu’ils parlent, on dit les Grecs et vous les Nazies. La Guinée a fait d’énormes progrès sur le plan des droits humains, mais on continue à la considérer comme avant. Dans des pays qu’on dit démocratiques en Afrique, des opposants sont mis en prison. Nous on n’a jamais mis d’opposants en prison. », a-t-il déclaré.
Avant d’enfoncer le clou : « Les gens qui sont en prison ne sont pas des hommes politiques malgré la campagne, parce que vous savez les journalistes français ne respectent pas les Chefs d’Etat africains. Moi je n’accepte pas qu’on ne me respecte pas. On doit se comporter avec moi comme avec le président français. Ce que tu ne peux pas faire au président français, tu ne le feras pas avec moi. C’est pourquoi RFI et France 24 racontent ce qu’ils veulent, mais le mensonge peut aller vite, mais la vérité rattrape toujours. La véritable image de la Guinée finira par être connue. Ce ne sont pas les ONG qui sont responsables. La victoire a plusieurs pères, mais la défaite est orpheline. », a indiqué le président Alpha Condé.
Cette déclaration du chef de l’Etat guinéen risque de prolonger la détention des hommes politiques dont la majorité est composée des responsables de l’UFDG. Ce sont : Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et Oumar Sylla alias Foniké Manguè.
Mohamed Sylla