Des risques d’émeutes sont signalés ce mercredi sur le site de la compagnie GAC à Kamsar après le transfert à Boké d’un employé d’une société sous-traitante, testé positif à la Covid-19, dans des « conditions inhumaines », a appris Les Annonces 224 d’une source locale.
Tout est parti du test positif à la Covid-19 d’un employé de la société BECEIP, l’une des sociétés sous-traitantes de la compagnie GAC.
Après ce résultat positif, rapportent nos sources, il a été décidé de transférer le malade au centre de traitement épidémiologique de Boké, où sont admis les malades de Covid-19 de la région.
Mais contre toute attente, soutiennent nos sources, l’une des deux ambulances, qui était pourtant libre, a été catégoriquement refusée à l’employé qui avait commencé à ressentir les symptômes de la pandémie, notamment « une forte grippe et une fièvre sévère ».
Face à cette situation, un pick-up à cabine appartenant à la société BECEIP a été sollicité pour transporter le malade à Boké pour une distance d’environ 50 Km.
Un transfert qui a suscité de l’indignation au sein du personnel qui menace de protester contre le traitement de bas niveau accordé à l’un des leurs.
Contacté par Les Annonces 224, un travailleur de la GAC, requérant l’anonymat a fait le récit de « l’évacuation inhumaine » du malade de Covid-19, avant de fustiger le manque de respect dont sont victimes les travailleurs guinéen au sein de cette compagnie minière.
« Notre ami Daouda Camara a été transféré au CTépi de Boké dans des conditions inhumaines. On l’a fait monter dans le coffre d’un pick-up non bâché, où il était assis sur une chaise immobile. Tous les travailleurs de la société GAC ont été indignés par les conditions dans lesquelles notre ami a été transporté. Pourtant, parmi les deux ambulances de la compagnie GAC, une stationnée dans la cour était libre. C’est vraiment désolant. », s’indigne un travaillant de GAC requérant l’anonymat.
« Quand c’est nous les travailleurs guinéens, nous sommes traités comme des sous-hommes avec un manque de respect et de considération. Pourtant, quand c’est des expatriés, ils sont traités comme des demi-dieux. Par exemple, il y a quelques mois, deux véhicule de GAC ont été sollicités pour aller à la frontière avec le Sénégal pour transporter jusqu’à Kamsar, deux chiens appartenant à un expatrié. Or, si c’est nous les Guinéens, on nous refuse les véhicules de GAC, comme ce qui s’est passé mardi avec notre ami Daouda qui est pourtant le chauffeur qui transporte tous les cadres de la compagnie, qu’ils soient nationaux ou expatriés (…) », a martelé notre interlocuteur.
En attendant l’implication de la direction générale de la compagnie GAC pour rassurer les travailleurs, un calme précaire règne sur le site de ladite compagnie à Kamsar, malgré l’indignation qui reste lisible sur les visages des uns et des autres.
A suivre.
Mohamed Sylla