Les forces de sécurité, composées de policiers et de gendarmes, continuent de déposer au tribunal de première instance de Kindia, la liste des candidats pris en flagrant délit de fraude pendant le baccalauréat, session 2022.
Après le dépôt de 11 candidats lundi, 7 autres candidats dont 3 filles ont été aussi déposés ce mardi matin à la prison civile de Kindia pour fraudes au baccalauréat.
Dans la journée de mardi, les parents d’élèves couraient çà et là derrière la Directrice préfectorale de l’éducation et le procureur près le tribunal de première instance de Kindia pour demander la libération de leurs enfants.
C’est le cas de Mamadou Sylla, rencontré près du tribunal de première instance de Kindia.
« On sait que nos enfants ont perdu cette année et ne pourront pas aussi composer l’année selon le code des examens en vigueur en République de Guinée. Mais c’est absurde de voir les forces de sécurité fouiller les candidats surtout les filles jusqu’aux parties intimes. Simple annuler le candidat est une autre mesure de sanctionner les élèves au lieu de les transférer en prison comme si c’était des criminels. Le ministre Guillaume Hawing doit changer la méthode (…). », a-t-il déclaré.
Selon procureur de la république, Damou Camara s’est prononcé sur ce dossier précisant que les candidats fraudeurs seront jugés et condamnés.
« Les candidats interpellés lors du au baccalauréat seront jugés ce mercredi 22 juin 2022. Tous les auteurs de fraudes seront sanctionnés sans état d’âme à la hauteur de leur forfaiture. », a martelé le procureur près le tribunal de première instance de Kindia.
Pour lui, les futurs candidats de 2023 doivent tirer les leçons à partir de cette année.
« Les fraudes dans les examens et concours en Guinée sont punis d’une peine allant d’1 mois jusqu’à 3 ans d’emprisonnement avec une amende de 500 mille jusqu’à 2 millions 500 mille francs guinéens. », a-t-il rappelé.
Rachid Camara pour Conakry Infos
Depuis Kindia
Tel : 623 13 32 32