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10 raisons qui font de Steve Jobs un patron à part

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Qualités, caractère, circonstances… Voici pourquoi Steve Jobs, décédé dans la nuit de mardi à mercredi, a joui d’une aura unique dans le monde des affaires. Admiré ou haï, Steve Jobs, décédé dans la nuit de mercredi à jeudi, n’a pas laissé indifférent. Dix raisons qui font de lui un dirigeant d’exception.

Ce n’est pas seulement un patron, c’est un gourou

Il sait comment hypnotiser une foule. Les journalistes assistaient religieusement à ses « keynotes », ces conférences de presse où il faisait régulièrement son show. Son côté visionnaire a fait de lui une sorte de prophète de la technologie. Mais ce n’est pas le seul domaine dans le quel le maître donnait ses enseignements. Jamais avare (au moins dans ses rares interviews) de préceptes sur la vie, la mort, le travail, l’avenir…(voir ces citations rassemblées par le Wall Street Journal), ceux qui l’ont côtoyé, ou même seulement rencontré, s’en souviennent.

En témoignent par exemple les blogueurs Robert Scoble et Om Malik, apparemment scotchés par le charisme du personnage. « Seul un mec dans le secteur m’a dit de regarder au dos d’un produit pour en comprendre sa beauté. Il a inspiré tant d’entrepreneurs pour créer leur entreprise et fabriquer eux-mêmes des produits remarquables. Plus d’un CEO m’a dit ‘Je voudrais seulement faire un produit digne d’être approuvé par Steve Jobs' », écrit le premier. « Si Apple et le come back de Steve nous apprennent quelque chose, c’est que lorsque vous avez raison et que le monde ne le voit pas de cette façon, vous devez juste être patient et attendre que le monde change d’avis (…) Après tout, il est l’homme qui peut voir l’avenir mieux que quiconque », philosophe le second. C’est en partie grâce à ce magnétisme singulier qu’Apple a su recruter les meilleurs, car tout le monde veut travailler avec lui.

Il est revenu de loin

Les mythe Steve Jobs s’est en partie construit sur les fêlures du personnage. Enfant abandonné et adopté, il a affronté la maladie : un cancer du pancréas, une transplantation du foie. Cette année, c’était son troisième départ en congé maladie. Après avoir été écarté d’Apple une première fois ; après avoir surmonté ses problèmes de santé, perdu beaucoup de poids ; à chaque fois il revenait, et à chaque fois Apple faisait un carton. Dans les légendes, il n’y a pas de héros sans adversité, sans notion de dépassement.

C’est un grand manager, bien qu’un autocrate

Steve Jobs est un « control freak ». Il a imposé à Apple une discipline et une exigence qui ont permis à l’entreprise d’être là où elle est aujourd’hui. Les décisions se prennent vite. L’énergie ne se disperse pas. « S’assurer que nous n’empruntons pas la mauvaise voie ou que nous n’essayons pas d’en faire trop, passe par dire non à 1000 choses », a dit Steve Jobs. En outre, il est réputé pour sa capacité à bien s’entourer, et à faire que ses collaborateurs donnent le meilleur. En interne, ça fonctionne. Selon le classement de Glassdoor, Jobs est très largement plébiscité par ses employés. En externe, ça marche aussi : il a été élu PDG de la décennie par Fortune, et meilleur patron de 2010 par la Harvard Business Review.

Il a réinventé le walkman, le téléphone, l’achat de musique…

… en lancant l’iPod, l’iPhone et iTunes. Des produits banals, utilisés par tous, dans le monde entier, dans la vie de tous les jours. Et avant, il avait inventé l’ordinateur personnel avec l’Apple II, et les systèmes d’exploitation avec des icônes comme nous en utilisons tous. Ce qui fait dire à Josh Bernoff de Forrester que c’est l’homme qui a changé le monde le plus de fois. Tout ça avec un sens parfait du timing.

Il n’hésite pas à prendre des risques et à faire table rase

Steve Jobs a tué la disquette, il a enlevé un bouton à la souris… Tout remettre toujours en question, telle est sa devise. Il le fait avec audace, et une forte capacité de persuasion. Quand Apple sort un produit, il ne sort pas d’une étude de marché, mais de ses propres certitudes de ce qui est bon, beau, et utile. « Pour quelque chose d’aussi compliqué, c’est vraiment dur de concevoir des produits dans des focus groups. Souvent, les gens ne savent pas ce qu’ils veulent jusqu’à ce que vous leur montriez », a dit un jour Steve Jobs.

Il transforme le plomb en or

Apple en 1997, les studios Pixar en 1986. Steve Jobs a l’art de redresser les entreprises qui vivotent. Il a certes connu des échecs, lors de la création de son entreprise NeXT Computer, ou avec certains produits Apple. Mais globalement, on retiendra surtout ses réussites, dans lesquelles nul ne peut douter qu’il est pour beaucoup.

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